À l’extrémité d’un sentier côtier, face à la baie de Quiberon, ce projet d’extension et de réhabilitation s’inscrit dans un site d’exception, entre horizon marin et végétation dense. Deux maisons existantes, modestes et typiques de la trame balnéaire, ont été conservées et restaurées. Notre volonté première a été de travailler à l’abri de leur silhouette : ne pas s’imposer, mais prolonger, révéler.

L’implantation et la volumétrie des nouvelles constructions s’inscrivent dans le masque des volumes existants. L’écriture architecturale est volontairement sobre. Elle évite tout geste spectaculaire pour privilégier la lecture sensible du lieu, l’équilibre entre bâti et nature. Les extensions – dont une poolhouse, discrètement insérée à l’arrière du jardin – reprennent des gabarits simples et compacts, inscrivant leur géométrie dans la continuité des bâtis originels.

Les extensions sont reliées aux existants par des verrières légères, qui jouent le rôle de joints transparents. Ils organisent la vie autour de patios abrités et de cadrages choisis sur la mer, favorisant une transition fluide entre les espaces intérieurs et l’environnement extérieur.

La matérialité, sobre, prolonge les teintes minérales du site : ardoise, bois foncé, maçonneries restaurées. Le projet assume sa contemporanéité tout en gardant une grande humilité, au service du paysage et de l’usage. À travers cette intervention, il ne s’agissait pas d’ajouter, mais d’interpréter. De laisser place à la mer, au silence, à la lumière qui glisse entre les branches des cyprès.

L’architecture ici n’impose rien : elle accompagne, elle s’efface parfois, au profit de l’essentiel – le paysage.